L'intrus bienvenu
Qui es-tu l’intrus ?
Mais qui vient troubler
mon cœur ensommeillé,
blotti dans un oreiller tout en duvet d’amours perdus ?
Si chaudement emmitouflé
dans un pyjama rapiécé de solitudes vécues.

Dans l’âtre câlinent tes yeux…
J’avais pourtant éteint le feu,
changé en cendres les braises,
avant de grimper la falaise de tous mes rêves déçus.
Le cœur assoupi, j’étais à l’abri.
Mais ta voix m’enlève…

Alors la peur mise à mort,
le cœur mis amour,
l’âme fait une trêve…
L’intrus bienvenu,
l’ami, l’amant, l’amour longtemps,
un prince devenu.

Et là où cesse le temps,
dans le cœur emballé,
dans l’apnée du baiser,
je dis ton nom, doucement…
Natália