Je serais toujours ton ami
Mon corps et moi sommes d’accord :
Nous vous aimons tellement, toi et ton joli corps

Je ne sais trop comment finira cette histoire
Mais il me peut penser qu’un dénouement heureux
Arrivera enfin tant m’efforce d’y croire
Et que j’irai noyer mon bonheur dans tes yeux

Il se peut, je l’avoue, que je rêve, en mes bras
De tenir tendrement tes épaules de reine
Et un désir sans fin étreint mon corps parfois
Tant il trouve beauté dans les courbes sereines
Qui chantent ta chanson. Mais, je n’aime que toi.

Si cela arrivait, sache pourtant et vois :
Car pour si beau qu’il soit, et pour si délicat
Le temps ne s’en soucie, ni non plus la nature
Ton corps, comme le mien, s’en ira au trépas

Qu’en sera-t-il alors de ce terrain d’entente ?
Aujourd’hui, le propos est romance de cour
Je rêve de plaisir et délicieuse entente
Mais 40 ans à peine durera cet amour

Sais-tu, toi qui est belle, de quoi je parles, enfin
Lorsque je dis « beauté » tout en parlant de toi ?
Sais-tu qui te désire ? Et sais-tu qui t’admire ?
Sais-tu bien qui veut dire « j’ai tant envie de toi » ?

Sais-tu de qui je parle quand je dis que je t’aime ?
Sais-tu qui aime qui ? Sais-tu quoi aime quoi ?
Le désir qui me prend n’est que jeu temporaire
Ce que j’aime et admire en toi est éternel

C’est petit à petit, si nous vivons ensemble
Que se diviseront ces deux parties de moi
L’une, désirant ta chair, s’étiolera en angles
Mais c’est l’autre partie qui toujours t’aimera

Les amants quelquefois, promettent l’éternel
Mais c’est là grand dommage, car toujours échouant
Que devient cet amour lorsque la mort appelle ?
Rien que chair devenant poussière dans le temps

Il est d’autres promesses, au dessus de celles-ci
Il est d’autres amours bien au-delà encore

Aujourd’hui tu es femme, et puisque homme je suis
Je te voudrais aimer au travers de nos corps
Je voudrais chavirer ces yeux qui m’ensorcèlent
Sous le joug d’un plaisir qui cabrerait mon corps

Mais 40 ans après, ou peut-être 60
Ces délicieux joujoux ne seront plus que rien
Que seras-tu après ? Vénusienne ou atlante ?
Foin de plaisanterie : qui sait ce qu’on devient ?

Peut-être serons-nous copines, ou de grands potes
Peut-être devras-tu me bercer sur ton sein
A moins que dans mon ventre ton futur corps ne porte
Ou déposeras-tu, viril, un baiser sur mes reins ?

Mais il est temps, enfin de faire preuve de panache
De montrer que « Parole » n’est pas juste que vent
Car quelle que soit la chair dont nos esprits s’harnachent
On doit fidélité à ses propres serments

Je voudrais que tu saches : je tiens toujours parole
Tout au long de ta route, au travers de tes vies
Quelque soit mon état et quelque soit ton rôle
N’oublie pas que toujours je serais ton ami

Rob