Cymbaline Berry
Le voyageur, le long d’un lac
Se penche, étanche soif ancienne
Serre sa redingote qui claque
Sous les caresses de la plaine
En vastes cercles, de son regard
Il aime les montagnes qui penchent
Et ne craint plus ni Prince Noir
Ni la faiblesse de ses hanches
Car voici que Cymbaline Berry se lève
Et que Merlin se range sous son glaive
Et quand rayonne Cymbaline Berry
Le Diable meurt et le Dieu-Enfant rit
La femme, fleurie de voiles bleus
Etant ses courbes auprès du lit
De la rivière qui se meut
En vagues d’argent jusqu’à lui
Alors elle prend, elle donne, elle crée
Elle s’expand et couvre, et couve
Et dépose dans la vallée
L’œuf de chaleur que la vie ouvre
Et voici que Cymbaline Berry se lève
Et que Merlin baigne dans sa lumière
S’allument de nouvelles étoiles ici
Lorsque s’éveille Cymbaline Berry
Les conquérants d’or et d’airain
Sur des cavales cuivre et flamme
Au nom sacré du Souverain
Portent leur arche sur leurs lames
Au pas certain, dans la cité
Entrent au son de longues trompes
Tandis que leurs esprits s’estompent
A l’affût d’intentions cachées
Mais voici que Cymbaline Berry se lève
Et que soudain, sourit le Capitaine
Et les soldats embrassent les enfants
Puisque Cymbaline Berry est vivant
Chaque fois que Cymbaline Berry se lève
Et que Merlin se range sous son glaive
Le Capitaine dira à son Roi
Qu’il a vu Cymbaline Berry là-bas
Rob